Projet dirigé par le professeur Marie-Rose. Le sexe transactionnel consiste en échange de rapports sexuels contre de l’argent, des biens, des services, des marchandises ou des privilèges. Il est largement répandu dans les contextes de conflit et de catastrophe, et prend des formes diverses, du volontaire à l’implicitement coercitif, et du travail du sexe aux relations de type « sugar daddy » ou aux transactions occasionnelles. Le sexe transactionnel peut aider les gens à survivre ou à améliorer leur situation, mais il s’agit également d’une stratégie précaire et risquée, ancrée dans des relations de pouvoir inégales. La compréhension du sexe transactionnel dans des contextes de crise humanitaire est entravée par des préjugés et des tabous qui peuvent (re)produire ou même aggraver la violence structurelle à l’encontre des personnes concernées.
Le projet utilisera des méthodes mixtes et explorera en particulier l’utilisation d’une méthodologie participative avec les personnes impliquées dans le sexe transactionnel ainsi que les acteurs responsables de la protection et de la prestation de services. Le projet aura un impact transdisciplinaire en abordant ces questions largement ignorées. L’impact sociétal sera obtenu par une interaction en réseau autour des politiques sanitaires, sociales et humanitaires dans les pays de l’étude de cas et au niveau mondial.